Détention illégale et dangereuse de la faune sauvage à Libreville

18 May 20150
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Le 12 mai, un mandrill, espèce de singe intégralement protégée, a été saisi par la Direction de Lutte Contre le Braconnage avec l’appui de la Police Judiciaire et de l’ONG Conservation Justice.

Le mandrill était maintenu en captivité au niveau d’une pharmacie d’IAI. Il était exposé tel un objet au vu et au su de tous dans un enclos de plusieurs compartiments comprenant également lapins et pigeons. Précisons que la faune sauvage et en particulier les primates du fait de leur proximité génétique avec l’homme, peuvent transmettre des maladies graves telles que l’hépatite, l’herpès , la tuberculose, les parasitoses gastro-intesnales ou Ebola. Par ailleurs, il faut noter qu’un primate sortant de foret a 50 à 60% de chance de porter le virus SIV qui serait à l’origine du VIH chez l’homme. Des enfants et des clients s’amusaient avec le mandrill en lui donnant des aliments, le touchant directement à mains nues. Seuls des centres spécialisés ou sanctuaires (CIRMF, Parc Lekedi, Projet Protection des Gorilles, Projet Gorilles Fernan Vaz) peuvent éventuellement prendre en charge la faune sauvage saisie par les autorités. La finalité est de leur procurer une vie décente mais aussi de sensibiliser le public et les autorités et de favoriser l’application de la loi.

Le gestionnaire de la pharmacie, censé améliorer la santé de la population, a ainsi fait preuve d’un manque de sérieux incontestable et est punissable par le code forestier. Il a donc été verbalisé par les agents des Eaux et Forêts et devra s’acquitter d’amendes pouvant aller jusque dix millions de Fcfa, voire de peines de prison. Précisons que le mandrill est une espèce protégée au même titre que l’éléphant, le gorille, le chimpanzé, la panthère, etc.

Malheureusement, force est de constater que la loi n’est pas toujours respectée et on retrouve à Libreville de nombreuses espèces protégées en captivité, notamment des chimpanzés. Cette espèce est la plus proche de l’Homme et peut transmettre de graves maladies. C’est également le cas des petits singes dont la détention est très problématique d’un point de vue légal mais aussi éthique et sanitaire.

Khephren FANGA

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