Afrobaromètre : Vingt ans au service de la recherche en Afrique

18 septembre 20190
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Afrobaromètre a déjà vingt ans de vie au service de la recherche non partisane conduite en Afrique. Ce réseau mène des enquêtes d’opinions publiques sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et les questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique et se répètent selon un cycle régulier. Le réseau s’intéresse ici aux changements climatiques qui, selon lui, constituent « le plus grand défi développemental de notre époque ».

Vingt ans, c’est le nombre d’années que le réseau Afrobaromètre a déjà consacré à la recherche non partisane. Le réseau a pour objectif de mener des enquêtes d’opinions publiques sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et les questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique et se répètent selon un cycle régulier. Pour sa vingtième année, Afrobaromètre a fait la part belle "Changements à venir Expérience et connaissance des changements climatiques en Afrique". Ce rapport appelé "Synthèse de Politique No. 60 d’Afrobarometer | Août 2019 " a été produit à cet effet par Edem E. Selormey, Mavis Zupork Dome, Lionel Osse, et Carolyn Logan

Le changement climatique est une préoccupation qui ne laisse personne indifférent. C’est le cas du Réseau Afrobaromètre, qui dans l’introduction de sa synthèse, fait savoir que c’est un des plus grands défis. "Les changements climatiques constituent « le plus grand défi développemental de notre époque », et l’Afrique est le continent le plus vulnérable à ses conséquences, selon l’Union Africaine (2015) et les Nations Unies (ONU Environnement, 2019)".

Conditions des changements climatiques pour la production agricole

Avant de mentionner les « changements climatiques », Afrobarometer a interrogé les répondants aux enquêtes sur leurs propres observations relativement aux changements des régimes climatiques dans leur région, surtout en ce qui concerne la production agricole. La moitié environ (49%) des Africains enquêtés affirment que les conditions climatiques en ce qui concerne la production agricole sont devenues « pires » ou « beaucoup pires » au cours des 10 dernières années. Deux sur 10 seulement (20%) affirment que conditions climatiques se sont améliorées, tandis que 17% affirment qu’elles sont restées à peu près pareilles

Phénomènes climatiques extrêmes

Interrogés précisément à propos du caractère changeant du degré de gravité des phénomènes climatiques extrêmes, la moitié environ (49%) des Africains lambda affirment que les sécheresses sont devenues « quelque peu » ou « beaucoup » plus graves dans leur région au cours de la décennie écoulée, tandis que 28% affirment qu’elles sont devenues moins graves. En revanche, une pluralité (41%) affirment que les inondations sont moins violentes, tandis qu’un un sur trois (31%) environ affirment qu’elles sont pires (Figure 4). Un sur cinq affirment qu’aussi bien les sécheresses que les inondations ont empiré (21%), mais une proportion similaire (19%) affirment que ces phénomènes sont tous deux moins graves que par le passé.

Cause des changements climatiques

Les scientifiques affirment que le climat mondial a toujours subi des changements conséquents aux procédés naturels, tels que les éruptions volcaniques et des variations solaires. Mais les changements sont devenus bien plus rapides et dangereux ces décennies récentes, étant donné que la brûlure des combustibles fossiles et autres activités humaines ont déchargé des milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère (Intergovernmental Panel on Climate Change, 2014). A la question de savoir ce qui cause les changements climatiques, environ deux-tiers des Africains lambda qui ont entendu parler des changements climatiques en attribuent l’entière responsabilité à l’activité humaine (52%) ou à l’activité humaine associée aux procédés naturels (16%). Plus d’un sur quatre (27%) affirment que seuls les procédés naturels sont la cause principale des changements climatiques.

MTM

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