AUF : Mohamed Adel Ben Amor fait le point de la coopération avec les établissements membres du Gabon

17 février 20190
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Le Directeur de la région Afrique centrale et Grands lacs de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a rencontré récemment les responsables d’établissements supérieurs du Gabon, membres de cette association mondiale d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones. Au centre des échanges entre autres, la modernisation des enseignements et l’employabilité et l’insertion professionnelle des étudiants.

Entré en fonction en septembre 2018, le tunisien Mohamed Adel Ben Amor a entamé depuis peu une série de visite dans la zone dont il a la charge. Au cours de la rencontre de Libreville présidé par Marc-Louis Ropivia, Recteur de l’UOB, le Directeur régional a rappelé que « ces échanges étaient très importants parce qu’ils nous permettent de faire le point sur aussi bien les besoins, les attentes, qu’ils soient exprimés ou non ». L’enseignant de la Faculté de Pharmacie de Monastir et praticien des hôpitaux depuis décembre 1988 est allé s’en quérir de l’état scientifique actuel des établissements membres afin de mieux envisager la mise en œuvre contextualisée de la Stratégie de l’AUF 2017-2021 : Construire ensemble le nouvel espace universitaire francophone, en Afrique centrale, et plus particulièrement au Gabon.

Parmi les difficultés communes aux établissements supérieurs, il y a la question de la modernisation à travers l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (numérisation des enseignements, cours en vidéo conférence). Et l’absence de budget d’investissement octroyé par les pouvoirs publics serait entre autres à l’origine de ce retard. Toutefois, en attendant un sursaut des gouvernants sur le financement des universités et grandes écoles, les responsables d’établissements ont envisagé de multiplier les partenariats public-privé, d’établissement à établissement, ou d’entreprise à établissement pour une dynamisation des enseignements.

Par ailleurs, la mise en œuvre du système Licence Master Doctorat (LMD) reste aussi une vraie préoccupation pour les établissements supérieurs au Gabon, où chaque établissement a son application de ce système novateur qui voudrait améliorer la qualité des enseignements, et du taux de réussite académique. Lancé à l’université Omar Bongo pour la rentrée académique 2007-2008, dix (10) ans après, ce système a toujours du mal à faire l’unanimité. Et la principale difficulté serait le changement de mentalité des acteurs de l’enseignement supérieur. Sur la question, le Recteur de l’UOB avait déjà indiqué qu’« il faut transformer nos mentalités pour les adapter au système LMD avec tout ce que cela implique comme réajustements par rapport aux standards internationaux  ».

Celui qui est également spécialiste en gouvernance universitaire, en management de la qualité et de projets, et en ingénierie de la professionnalisation des formations universitaires a révélé que «  l’AUF répond à la sollicitation des établissements. Mais elle n’est pas là pour leur dicter ce qu’ils doivent faire. Nous leur aidons à faire ce qu’ils savent bien faire ». L’AUF est de ce fait déterminée à continuer la collaboration avec le Gabon sous diverses formes. Les différents intervenants à cette rencontre étaient aussi unanimes sur le fait que le challenge de l’université aujourd’hui est celui de former désormais pour l’emploi, pour l’employabilité, et l’insertion professionnelle.

L’AUF regroupe aujourd’hui 909 établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur les cinq continents dans 113 pays. Et dans le respect de la diversité culturelle et linguistique, l’AUF agit pour une francophonie universitaire engagée dans le développement économique, social et culturel des sociétés conformément à sa stratégie 2017-2021, qui accompagne les établissements d’enseignement supérieur et de recherche à relever 3 grands défis : la qualité de la formation, de la recherche et de la gouvernance universitaire ; l’insertion professionnelle et l’employabilité des diplômés, et enfin l’implication dans le développement global des sociétés.

Dorian ONDO

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