Les cours ont été suspendus au lycée d’état Paul Indjendjet Gondjout ce mercredi à Libreville. Portail et salles de classe fermés, un grand nombre d’élèves vagabondait sur le trottoir. Pour cause, une note suspendant toute activité scolaire aurait été affichée, ont affirmé quelques élèves. Sur ladite note, aucune raison justifiant cette suspension des enseignements n’aurait été donnée. Sur place, le proviseur a refusé de recevoir la presse.

Mardi, des élèves ont observé un mouvement d’humeur au sein de l’établissement. Ces derniers auraient empêché le déroulement des cours. Leur colère tire sa source sur le non-paiement des bourses scolaires. Au Gabon, les élèves admis en classe supérieure ont droit à 24000 FCFA par trimestre. Or, la bourse du troisième trimestre de l’année solaire dernière et le premier trimestre de l’année en cours n’ont pas encore été réglés. Les élèves conditionnent désormais la reprise des cours au paiement de cette bourse.

Avec cette suspension dont la durée n’est pas déterminée, l’oisiveté générée pourrait avoir d’autres conséquences. Fin 2013, les élèves des lycées et collèges de la capitale gabonaise mirent la ville en ébullition. Ces derniers réclamaient le retour en salle de leurs enseignants engagés dans une grève de la convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), absents de leur poste depuis des semaines.

Georges-maixent Ntoutoume