RENTRÉE SCOLAIRE 2015-2016/L’école primaire d’Ambowè, toujours hors normes

2 septembre 20150
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L’école réservée aux jeunes scolarisés du quartier ambowè, derrière le camp de Gaulle dans le premier arrondissement de Libreville, ne semble pas prête à recevoir les élèves qui y déferleront dans quelques semaines, lors de la future rentrée des classes. Le vieil établissement croupi davantage dans l’abandon.

Hormis les raccourcis frayés entre les maisons du quartier, deux principaux chemins conduisent à l’école publique d’Ambowè ; ils ne sont pas bitumés. De grosses pierres et des creux y ralentissent la progression des véhicules. En cette fin de saison sèche, la poussière s’y élève au moindre coup de vent.

Le premier bâtiment de l’établissement est situé sur une petite élévation de terrain. En hauteur, les classes qui s’y trouvent dominent le reste de l’école. La clôture sensée protéger la structure est inexistante. Les habitants du quartier passent par la cour de récréation ; c’est un raccourci leur permettant d’arriver vite à leur destination. « Il est arrivé qu’un malade mental entre dans une salle pleine d’enfants… », raconte une dame remplissant des récipients à la pompe publique située dans l’école. Plusieurs familles dépourvues d’eau potable dans le quartier et même d’ailleurs viennent se ravitailler là. A la récréation, les élèves utilisent la même pompe.
La cour de récréation est parsemée de gros cailloux qui semblent sortir de terre au fil des pluies. Vu l’ampleur de la poussière, il est possible que les élèves pataugent dans de la boue en période pluvieuse.

Vétustes, les bâtiments datent des années 1980. Comme le quartier où elle se trouve, l’école publique d’Ambowè est l’une des plus vieilles de la capitale gabonaise. Il y a quelques années, elle a bénéficié d’un don de trois salles de classes de la part de l’Ambassade du Japon au Gabon. Les murs de cette dotation, comme ceux des autres bâtiments, semblent aujourd’hui n’avoir reçu aucune autre couche de peinture.
A quelques semaines de la rentrée des classes, il est possible que l’établissement connaisse encore les effectifs pléthoriques. Les table-bancs y sont manquant et très usés ; les toilettes ne fonctionnent plus depuis des années. En période des cours, les enfants font leurs besoins naturels dans l’herbe qui jonche derrière les salles de classes, au risque d’être mordu par un serpent.

Georges-Maixent Ntoutoume

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