Le SNEC tient à la crédibilité du Bac gabonais
Le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs (SNEC) réuni mercredi au sein de l’université Omar Bongo a dénoncé l’admission récente des recalés au Bac. Une réaction qui fait suite à la décision du ministre de l’Education national, Pr. Léon Nzouba de « donner » sous pression le baccalauréat à tous les recalés du Bac 2, session 2014, avec une moyenne minimale de 8/20. Une situation que le SNEC a condamné quelques heures avant que le conseil des ministres ne décident d’annuler les résultats récents du Bac2.
Au cours d’un point du point de presse du SNEC, le président du SNEC, Jean Rémy YAMA, principal intervenant lors de ce point de presse, n’a pas caché la réjouissance du Bureau national du syndicat suite à « la décision courageuse prise le mercredi 13 août 2014 par tous les présidents du jury de refuser de signer les attestations de réussite au baccalauréat de la honte édition Léon Nzouba 2014 ». Ce refus fait suite aux violations des dispositions relatives à l’obtention du diplôme du baccalauréat au Gabon.
Notamment l’article 34 du Décret 450 du 19 avril 2013 stipulant que « l’admission définitive au baccalauréat est prononcée pour les candidats ayant obtenu une moyenne de 10/20… ». Et l’article 14 de l’arrêté 000902 du 25 juin 2014 disant que « … Le président du Jury est garant de la fiabilité du baccalauréat, en veillant par une présence effective, à crédibiliser la signature apposée au bas de l’attestation de réussite ».
A l’allure où vont les choses, il serait peu de dire que la session 2014 du baccalauréat au Gabon n’a pas fini de livrer ses résultats. Ainsi, depuis le début de cette crise, le ministre a peut-être pu reconquérir le sourire et la joie des élèves, mais la colère des enseignants et la déception des parents pourraient-elles, être encore plus grande. L’annulation du repêchage des 748 candidats, apparaîtrait bien pour ces derniers comme un couteau enfoncé dans le dos par le ministre Léon Nzouba.
Dorian Ondo
GN/14
