Gabonews : Si certains parents ont apprêté les trousseaux scolaires de leurs rejetons, pour les familles nombreuses, c’est une réalité difficile à vivre. Tant elles ont du tournis à joindre quotidiennement les deux bouts. Honorine, une mère de 5 enfants scolarisés se dit étranglée devant cette situation. C’est vraiment compliqué avec 5 enfants au niveau de Port-Gentil où tout est cher. « Je ne travaille pas », confie-t-elle. Un cahier de 300 pages est à 2500 frs CFA au marché où s’amassent les acheteurs. « Ces prix sont sociaux » avance Lékam, une jeune vendeuse au Grand village. Evidemment, dans certaines grandes surfaces commerciales de la cité du pétrole, le même cahier s’achète à 3250 frs CFA voire plus. Le choix s’opère vite pour les portes-feuilles peu garnis ; les commerçants des marchés et autres épiciers pratiquent des prix qui sont néanmoins accessibles.

D’autres responsables de familles avouent ne pas parvenir à offrir correctement des trousseaux scolaires à leurs progénitures. Parfois, il faut trouver des compromis avec les enseignants exigeants. « Nous acceptons les élèves qui n’ont pas assez de fournitures » fait savoir Alexandre, instituteur à l’école Abbé Yoya. La précarité frappe quasi les gabonais moyens ou sans ressources financières réelles. A l’aube de chaque rentrée scolaire, nombreux s’arrachent les cheveux pour tenter de répondre aux besoins des enfants. D’aucuns parlent d’organisation pour préparer un trousseau scolaire. L’UNICEF a pris des engagements pour 2015 dans son programme d’accès à l’éducation qui approche à pas de géants. Le Gabon devrait, peut-être, instaurer une politique sociale d’aide à l’éducation. A cela s’ajoute, la garde-robe et le budget du transport de l’enfant durant l’année scolaire.

Danny Kouélé Tolé