« Face à la crise économique, ici plus qu’ailleurs, l’Etat ne doit pas reculer » dixit Jean-Fidèle Otandault

22 octobre 20170
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En visite de travail à Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué Maritime, le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes Publics s’est entretenu avec les autorités politiques et administratives de la capitale économique du Gabon. Occasion pour lui de rendre hommage à ces derniers, tout en leur présentant le bien-fondé du projet de Loi de finances 2018.

Le 20 octobre dernier, les autorités administratives et politiques de la capitale économique du pays ont été conviées à un exercice auquel ils n’avaient jamais assisté jusque-là : un ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes Publics s’offrant à un exercice de clarification sur l’état actuel du Trésor public, tout en défendant un projet de loi de Finances. Face aux responsables des administrations déconcentrées de la province, Jean-Fidèle Otandault, par ailleurs natif de ladite province a déclaré à l’entame de son propos qu’il a souhaité « rencontrer dès l’entame de ma visite dans la province, en qualité de Ministre d’Etat, pour rendre hommage à votre travail, qui permet de maintenir le cordon entre Libreville, la capitale, et nos territoires les plus reculés
.

S’exprimant sur la situation économique du pays dans un vaste exposé autour du projet de loi des Finances 2018, il a préconisé que « Si des emplois sont perdus dans le secteur pétrolier… alors nous devons en créer dans le secteur de la construction des infrastructures et de l’agriculture maraichère, qui garantiront demain le développement de la Province. […] Si jusqu’ici l’enclavement de la province a pu entraîner un surenchérissement du coût de la vie…alors nous devons soutenir les efforts du Chef de l’Etat, qui visent à relier Port-Gentil et l’ensemble de la Province au reste du Pays, grâce à des ouvrages majeurs comme le tronçon actuellement en cours entre Port-Gentil et Omboué ».

Pour l’exposant, « En période de crise, l’Etat ne doit pas reculer ». Car, a-t-il ajouté, « J’ai souhaité vous parler de la crise qui sévit, non pas pour vous démoraliser davantage, mais pour vous donner des raisons de tenir bon, de tenir fermement les positions de l’Etat ». Et cette raison d’espérer il la voit dans le projet de loi de Finances 2018 dont il a vanté les mérites. « Cette crise peut être une opportunité si elle nous conduit à nous interroger sur les outils de gestion de nos administrations, sur les coûts des structures, sur l’externalisation de certaines tâches car l’Etat ne peut plus tout faire et encore moins ce qu’il ne sait pas faire. Il faut améliorer la rapidité de mise en œuvre du Plan de relance de l’Economie ».

A en croire les explications de Jean-Fidèle Otandault, le gouvernement s’est engagé dans trois domaines majeurs : la réforme de la fiscalité pour l’accroissement des recettes, la diversification de notre économie et la maîtrise de nos dépenses en vue de maintenir une souveraineté économique du pays. Ainsi pour lui, l’état économique actuel de la capitale économique « est à la fois l’illustration et la première victime d’une économie exclusivement tournée vers la rente pétrolière ».


Dorian ONDO

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