Addax : La sortie de l’Onep

17 avril 20150
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Le bureau de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) vient d’expliquer à l’opinion les raisons du débrayage constaté à la société Addax Petroleum Oil et Gas Gabon au cours du point-presse donné ce 17 avril 2015 à son siège social de Port-Gentil, rapporte notre correspondant.

Port-Gentil (Gabonews) : Le secrétaire général adjoint de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet a tenu par ce point-presse à apporter des clarifications sur le déclenchement depuis le 14 avril dernier de la grève illimitée à la société Addax. Le 07 avril, l’Onep avait adressé un courrier portant préavis de grève du 08 au 13 du mois en cours sans réponse faveur de la direction de l’entreprise ; ce mouvement de grève répond aux articles 341 et 345 du code de travail en vigueur au Gabon.

Devant ce que le syndicat qualifie de refus d’Addax de mettre en application les engagements de novembre 2014, les employés s’étaient vus dans l’obligation de saisir l’Onep, l’organisation syndicale à laquelle ils sont affiliés. Pour les travailleurs en grève, le retour à la sérénité est conditionné par la satisfaction de l’annulation des procédures de licenciements initiées à l’encontre de 5 employés à raison des activités syndicales sur des sites Addax, 2 travailleurs pour des supposés vols de matériel sur chantier. Les employés par l’Onep veulent l’application immédiate du contenu du procès-verbal du 28 novembre 2014. Entre autres, il s’agit de : paiement intégral du bonus de production à tous les employés ; la régularisation de la situation socioprofessionnelle des travailleurs et le paiement rétroactif du différentiel de l’évolution catégorielle, dans un délai d’une semaine, à compter du dépôt du préavis de grève.

aperçu de quelques membres du bureau de l’ONEP

« La cession de tout contrat, sur des postes organiques de la société, pour tout personnel consultant ou ayant atteint l’âge de départ à la retraite est aussi au centre des revendications » martèle Sylvain Mayabi Binet de l’Onep. Des propos soutenus par un gréviste : « Addax n’est pas une maison de retraite, libérez-nous notre entreprise ». La situation de l’emploi irrégulier de la main d’œuvre étrangère a été évoquée, la liste des points contenus dans le cahier de charge conduit les deux parties vers un bras de fer. Les travailleurs de cette entreprise se disent exaspérés par l’attitude de leur employeur, donc, peut-être, un durcissement du mouvement. Par l’entremise de sa direction de la communication, Addax Petroleum Oil & Gas Gabon se dit disposée à discuter afin de sortir de ce climat délétère. Selon la direction de ce pétrolier, des efforts sont déployés en faveur du dialogue. La conséquence est depuis le 13 avril, les sites sont en arrêt de production.

L’Onep ne voit du même œil le panorama de la situation, si des discussions avaient été engagées, l’on ne serait pas à ce stade, rétorque le syndicat. Le 15 avril, les parties se sont séparées par un désaccord sur l’instauration des postes devant être maintenus en service minimum indique le procès-verbal en présence des émissaires des ministères des hydrocarbures et du travail. « Le personnel technique s’active depuis lors au redémarrage de la production, mais la reprise est entravée par la persistance de la grève » dénonce la direction d’Addax. L’employeur affirme tout mettre en œuvre pour répondre aux intérêts collectifs face à la situation actuelle ; par ailleurs, regrette l’impact potentiel que cet arrêt brusque de la production peut avoir sur les employés, l’intégrité des actifs et les intérêts des partenaires. Aujourd’hui, Addax Petroleum se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des employés, des installations tout en continuant la recherche d’une solution dans le bien de toutes les parties. L’Onep reste, tout de même, engagée vers l’ouverture des négociations qui vont déboucher sur une réelle satisfaction.

Danny Kouélé Tolé

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