La crise économique qui sévit dans le secteur de l’or noir (pétrole) est ressentie même auprès des petits opérateurs économiques. Dans les marchés, l’engouement n’est pas très au rendez-vous de la célébration de la fête de l’indépendance du Gabon, constate notre correspondant. (Gabonews).

Le Gabon va célébrer son 55ème anniversaire en souvenir du 17 août 1960. Le contexte dans lequel les gabonais rentrent dans la fièvre de Gabon Indépendance 2015 semble très complexe au volet socioéconomique.

La chute du prix du pétrole conduit le pays vers une pluie de licenciements dans plusieurs sociétés du secteur privé notamment. Certes, la ville de Port-Gentil a changé de visage depuis qu’on s’avance vers l’organisation du 17 août. Port-Gentil est pavoisée, mais dans les marchés, commerçants et clients sont les pleurs pour cause l’augmentation du prix des produits alimentaires, la baguette de manioc varie entre 800 frs et 1000frs cfa. « Les salaires ont changé, donc j’avance avec… » justifie dans un sourire narquois Fatou, une commerçante au marché du quartier Grand village.

Le kg de poisson frôle 3000 frs CFA. Tout ou presque vire au noir, à la misère pour les petits salariés et, surtout les familles nombreuses.

Chez les couturiers et les imprimeurs, par exemple, les clients se font rares, affirment-ils. L’an dernier, nous avons travaillé sous la pression de nos clients, raconte Paulin. Les gabonais semblent préoccupés par leurs portefeuilles que de la tenue de la fête de l’indépendance. « A cette période, j’avais déjà bouclé mes courses pour me retrouver en famille » raconte Esther qui venait de perdre son emploi pour motif économique. A circuler dans les quartiers populaires de Port-Gentil, il est difficile d’arracher le sourire des temps festifs, l’argent est loin.

Danny Kouélé Tolé