Le vélo gabonais en panne

23 February 20150
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C’est le dimanche 22 février dernier à Libreville, que s’est clôturée la 10ème édition de la Tropicale Amissa Bongo, dénommée la petite reine.

Une compétition inscrite dans le calendrier de l’Union Cycliste Internationale(UCI) et qui a vu une nouvelle fois la désillusion de l’équipe nationale du Gabon dans cette compétition qui a vu la participation de plusieurs équipes professionnelles.

Comme chaque année depuis 2006, la Tropicale Amissa Bongo évolue et chaque année, les organisateurs se démènent pour trouver des nouveautés afin d’apporter toujours plus à l’intérêt sportif de la course. Malheureusement le public gabonais reste sur sa faim et se suffit à apprécier les prouesses (relatives bien sûr) des coureurs nationaux. Pendant que certaines nations comme le Cameroun, le Burkina-Faso, le Rwanda, le Maroc, l’Algérie et l’Érythrée ont trouvés des repères dans cette course, les nôtres sont toujours au stade de l’apprentissage.

Frédéric Obiang, Ephrem Ekobena, et consorts hier, Cédric Tchouta,et Léris Moukagni aujourd’hui, sont le symbole des difficultés et des limites de nos coureurs à faire mieux que les cinquante (50) premières places dans une course qui enregistre en moyenne soixante-dix (70) coureurs par année. Si les financiers et autres commerciaux ont des arguments pour justifier et pérenniser cette course, sur le plan sportif beaucoup de compatriotes restent dubitatifs.

La question qui revient sur toutes les lèvres est de savoir pourquoi remettre un maillot de meilleur gabonais et de la meilleure échappée gabonaise or il s’agit d’une course de niveau international où les maillots qui ont le plus de valeur sont reconnus par l’UCI et demeurent les plus prestigieux ( Vainqueur d’étape, maillot jaune du leader, classement par point, meilleur grimpeur, points chauds, meilleur jeune, maillot de la combativité, Meilleur africain, meilleur équipe africaine et du classement par équipe).

Voir les choses uniquement sous l’angle du manque de performance des coureurs gabonais serait limitatif et ce ne serait qu’apercevoir l’arbre qui cache la forêt, en ce que le manque de préparation, le défaut en matière de matériel performant et surtout le manque de clarté dans la gestion de leur quotidien justifieraient cette débâcle qui dure déjà depuis une décennie.

Mikel Doussengui

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