Devant un bon millier de Manois très en verve, comme plus tard à Guiétsou, Mbigou et Lébamba, le Chef de l’État, micro en main, a décliné les grandes avancées de son mandat axées sur la santé, les infrastructures de transport et l’agro-industrie. « Les grandes routes interprovinciales sont prioritaires pour l’acheminement de la production agricole vers les marchés et pour l’employabilité professionnelle ». Sur ces solides fondations se dessine, si les Gabonaises et les Gabonais le souhaitent, le ‘septennat de l’éducation des jeunes’ encadré par la décennie de la femme. Un élan partagé par la Première Dame qui, de son côté, s’est rendue sur le site de la palmeraie Olam — pourvoyeuse d’emplois — et auprès des femmes cultivant le manioc en coopérative près de Ndendé. Deux coopératives ont reçu la Première Dame: la coopérative agricole chrétienne et la coopérative Nzambi Ronde. « C’est plus qu’un changement de mentalité, c’est un changement de société », a indiqué Sylvia Bongo Ondimba.

À Mandji ce jeudi matin, c’est bien la ‘route’ qui occupait tous les esprits, cette route provinciale qui rallie le goudron de Yombi vers l’est et qui file et se perd sur 300 km vers Omboué plein ouest. Déjà la piste est en partie triplée dans sa largeur et terrassée. Elle sera connectée au fameux ‘chantier de l’impossible’ qui jette des ponts sur les lagunes entre Port-Gentil et Omboué, constituant ainsi une section de l’axe majeur reliant Libreville à la capitale économique. « On ne ment pas à l’oeil qui voit », lance une nouvelle fois Ali Bongo Ondimba. Pour un Gabon qui change, « avançons ensemble ». Surprise en guise de viatique : un trentenaire audacieux s’approchera de la tribune officielle pour livrer au candidat sa part personnelle — « en avant pour la victoire » — à la campagne prochaine, soit cent mille francs.

« Seule la vérité est révolutionnaire », a conclu Ali Bongo Ondimba en citant Lénine. « Et que les mauvais joueurs quittent le terrain sur un carton rouge. »

DCP