Ministère de la Communication - Lancement des Escales documentaires de Libreville

23 November 20150
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Libreville, le 23 novembre 2015. Le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze a donné ce lundi soir le coup d’envoi des Escales documentaires de Libreville (EDL). Pour son dixième anniversaire, le festival innove en créant le Prix Charles Mensah, un concours public de films sur smartphone, un atelier sur la critique cinématographique et en s’ouvrant sur Port-Gentil et Moanda.

Au fil des soirées à l’IFG – et dans les lycées de Libreville, Port-Gentil et Moanda, ainsi qu’à l’Université Omar Bongo, projections gratuites -, les cinéphiles découvriront notamment avec L’Africain qui voulait voler, de la Gabonaise Samantha Biffot (prod. Gabon, Belgique, France), l’extraordinaire parcours de Luc Bendza, ce gamin de Koulamoutou fasciné par Bruce Lee et parti à Pékin, maître des arts martiaux chinois et seul acteur noir des films de kung-fu. Une première continentale à ne pas rater, un mois après la première mondiale au Festival international du film francophone de Namur.

À voir également, Charles N’Tchoréré, un africain face aux nazis, du franco-camerounais Jacky Moiffo (prod. Gabon, France), bel hommage à ce Gabonais né à Glass en 1896 et tombé en héros sur le front de la Somme en 1940. Sorti major de l’École des officiers de Fréjus, il s’illustra sur plusieurs fronts du Maroc à la Syrie, avant d’être abattu à bout portant par un Allemand pour avoir exigé d’être traité au même titre que les prisonniers français blancs.

Résolument ouvertes sur le monde, les Escales nous entraîneront encore au Soudan avec Beats of Antonov (Prix du Public au Festival international de Toronto), à Madagascar avec Ady Gasy (Prix du documentaire à Lumières d’Afrique), à Kinshasa avec Matanga (Grand prix découverte du documentaire d’auteur au Festival de télévision de Monte-Carlo), en Algérie avec 10949 femmes (Prix du documentaire aux Journées cinématographiques d’Alger) et au Burkina Faso avec Capitaine Thomas Sankara (Prix du public au Festival Black Movie).

Pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, « le cinéma et les autres arts doivent de plus en plus se comprendre comme autant de fenêtres d’espoir et d’espérance ; autant de fenêtres ouvertes sur la vie et sur l’autre. Alors de Kano à Paris, de Bamako à Ndjamena, le sang versé a la même couleur et l’humanité, blessée pleure d’une même douleur. Face à l’absurde, face à la barbarie abjecte, osons des solutions concertées pour que le monde soit plus sûr. Mais osons surtout l’acceptation de l’autre dans sa différence. Osons l’amour, osons la vie. Choisissons l’humain ».
« Cet anniversaire, a souligné de son côté le chargé d’affaires français Hugues Nordi, en dit long sur l’étroitesse et la vitalité des liens qui unissent nos deux pays dans le domaine de la culture, avec le souci constant de favoriser la naissance de nouveaux talents gabonais».

Pour développer l’interaction avec la jeunesse, les EDL lance par ailleurs en partenariat avec la Mairie de Libreville le concours ‘Citoyen filmeur, citoyen acteur’ (www.escalesdoclibreville.com ) : jusqu’au mercredi 25 novembre minuit, les cinéastes en herbe peuvent envoyer une vidéo tournée au smartphone et montée sur 3 minutes maximum (format MP4, 3GP, FLV, résolution 4/3, max. 20 Mo), sur le thème de la « qualité de la vie à Libreville et ses environs ». Les prix de 300.000 et 200.000 FCFA seront attribués dimanche 29 novembre lors de la soirée de clôture, avant l’annonce des documentaires distingués par le Prix Charles Mensah et par celui du public.

Des ateliers et des rencontres complètent le programme. Le Camerounais Martial Ebenezer Nguea conduit une initiation à la critique cinématographique (sur inscription -IGIS), tandis que la Gabonaise Nathalie Pontalier et le Congolais David-Pierre Fila dirigent la master-class pour les porteurs de projets. Un colloque professionnel sur le thème ‘Produire en Afrique centrale’ sera organisé vendredi 27 novembre à l’IGIS sous la direction du réalisateur et scénariste congolais Balufu Bapuka-Kanyinda (Le Damier, Bongo libre), ancien membre de la commission du court-métrage du CNC-France et chargé de cours à la New York University.

En marge des Escales documentaires, la fête des toutes les images, l’Institut français du Gabon expose cette année une sélection de photographies de Désirey Minkoh. Fondateur de l’agence Afrikimages, ancien directeur photo de L’Union et reporter-photo de l’Agence France-Presse, ce Gabonais documente avec passion la vie de ses compatriotes.

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