COMMUNICATION/La HAC lance un message clair à la presse nationale et internationale

23 août 20180
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France2 a diffusé, durant les festivités du 17 août au Gabon, un document jugé compromettant par la HAC. (Image : Change.org)

France2 a diffusé, durant les festivités du 17 août au Gabon, un document jugé compromettant par la HAC. (Image : Change.org)

Les gabonais ne suivront pas les programmes de France2 durant 12 mois. La Haute Autorité de la Communication (HAC) est montée au créneau le 22 août, pour lancer un message fort aux médias qui "minimisent" les institutions du Gabon.

Pour une première sortie, la Haute Autorité de la Communication a frappé fort. Les nouveaux responsables de la régulation des médias du Gabon ont lancé un grand message à la presse internationale et particulièrement aux journalistes français dont les émissions tentent, depuis 2009, de ridiculiser le régime d’Ali Bongo. L’ex-CNC, souvent indexé de ne réagir que lorsque le Chef de l’Etat gabonais est critiqué dans les journaux, semble avoir juste changé de nom et transmis les mêmes gènes à la nouvelle institution. Pour la rediffusion d’un document déjà suivi par la population gabonaise, la HAC a déchaîné sa colère sur France2 : "S’interrogeant sur l’opportunité de rediffuser la veille du 17 août date de commémoration de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, un documentaire subversif sur le Gabon qui porte atteinte sur les institutions de la République , à la dignité d’autrui et de nature à troubler l’ordre public, cette chaîne a commis par ce fait un acte répréhensible », a dit la porte- parole du Régulateur.

Habitué aux sanctions, le tri-hebdomadaire "Echos du Nord" a écopé d’une nouvelle peine pour avoir publié un article sur le Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou. Le journal y évoquait l’achat de véhicules de luxe alors que le pays venait de prendre des mesures d’austérité. Une publication jugé dangereuse pour l’intégrité de l’adjoint du Président de la République. Convoqué à la HAC, le patron de cet organe de presse ne s’est pas présenté : un mois de suspension.

Accusé de piratage du réseau Bein sport, SATCON n’a pas été épargné par les sentences du Régulateur. Trois mois d’interdiction de diffuser ses programmes dans le pays lui permettront peut-être de choisir un fonctionnement légal, a décidé la HAC.

GMN

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