« Royaume des cieux » est d’abord une thérapie de l’âme qui me permet de retrouver l’ataraxie quand je me sens perturbé par la brutalité de la vie"

5 avril 20220
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Honorables lecteurs, épris de poésie, cette mélopée enveloppante, vu la pertinence des vers, tout comme moi, vous serez fascinés, émerveillés. Lire, notre prolifique Fabrice Ntchango, cet homme qui s’est évidé pour nous apporter le sourire afin de mieux se sourire, mérite une louable attention. « Aucun bonheur n’est possible dans l’ignorance », disait l’écrivain français Émile Zola. Combien sont-ils qui veuillent illuminer autrui ? S’il suffisait de marquer un profond arrêt sur La république du philosophe grec Platon, l’un des disciples de Socrate, l’inventeur de l’académie (espace continu de l’éveil universel). Si le philosophe doit être roi, n’est-ce pas là, dire implicitement que l’instruction affranchie ? L’ignorance est un cancer ; c’est le premier ennemi de l’homme. Manger, c’est bon ; mais le doute cartésien est vivre qu’exister parce qu’il dissipe le noir tuant, le noir déroutant, le noir de la peur chronique et de la renonciation de soi.

Fabrice Ntchango, né à Port-Gentil et père de trois petites filles. Consultant international en politique de développement durable et entrepreneur social, Fabrice est un passionné d’écriture, sa passion depuis toujours.

Son goût de la lecture, pour la philosophie acquis dès le plus jeune âge l’a conduit à produire depuis l’année 1997 ses premiers poèmes. Lecteur compulsif, il a été marqué par Victor Hugo, Charles Baudelaire, Sembene Ousmane, puis des auteurs tels que Gaston Bachelard, Antoine Glaser, Karl Jasper, ou encore Grégoire Biyogo.

Quels sont les trois mots qui te définissent le mieux ?

Vision - Ambition – Planification

Qu’est-ce qui t’a poussé à l’écriture de Royaume des cieux ?

Dans « Royaume des cieux  », est l’expression de mon silence d’adolescent. Dans ce premier recueil, je me libère de ma prison intérieure et je tente de dévoiler avec les mots les fruits de mes réflexions, de mes imaginations, de mes aspirations et de mes contemplations. Condensé de mes certaines de mes blanches, «  Royaume des cieux » est d’abord une thérapie de l’âme qui me permet de retrouver l’ataraxie quand je me sens perturbé par la brutalité de la vie où enfant on apprend parfois difficilement à être plus fort que seul au lieu de devenir plus fort que soi grâce au monde qui nous entoure.

La littérature sert à quoi aujourd’hui ? Quelle place occupe-t-elle réellement dans ta vie ?

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours fait confiance à la littérature, je pense qu’elle participe à la création des sociétés, à tel point que l’écrivain est un bâtisseur qui traverse le temps à sa guise et qui ne meurt jamais. Ainsi, aujourd’hui encore, et plus que par le passé, la littérature demeure intemporelle. Elle est inoxydable, voyage dans le temps et s’adapte naturellement à l’évolution du monde.

Aujourd’hui plus qu’hier, la littérature forme et transforme l’homme. En effet, sans littérature point rapport sur le temps, point projection sur l’avenir de l’humanité. Dans « Royaume de cieux » je démontre une fois de plus que la littérature traite des problématiques du monde contemporain notamment des conflits armés, de la mal gouvernance, ou des migrations.

C’est dire combien j’attache d’importance à la fonction poétique, à ce qu’elle exerce sur les autres ! Il m’est impossible d’écrire ou de lire même, sans songer qu’un jour cela servira : j’éprouve la nécessité de cette conviction ; sans elle je suis livré à une sorte d’apathie ou d’inertie. Bien entendu, je ne cherche pas à convaincre par des moyens didactiques, mais par une façon de vivre intensément les problèmes et, si tel est le cas, d’emblée ce vécu sera communiqué aux lecteurs ; l’œuvre le transformera comme elle m’a renouvelé. Je n’écris pas pour éprouver une satisfaction personnelle, mais pour permettre à l’être d’évoluer.

La littérature a toujours fait partie de ma vie avec ce lien quasi spirituel qu’il m’est encore impossible de décrire ce rapport qui nous a toujours lié. Ce premier recueil de poème me donne ainsi l’occasion de servir à mon toujours la littérature qui m’a appris à partager mon amour des mots et qui m’a toujours donné cette envie d’aller chercher des textes de Baudelaire, de Sony Labou Tansi, de Sembene Ousmane, de Léopold Sedar Senghor.

Ton recueil est intitulé Royaume des cieux, pourquoi ?

« Royaume des cieux  » est le titre d’un des poèmes de ce recueil, il désigne pour moi l’âme même de cette œuvre. En effet, « le royaume des cieux » ne doit pas être qu’une façon de parler, ni une simple volonté de devenir auteur, ni une œuvre de plus. Le « Royaume des cieux  » doit vivre avec son temps, en tant qu’œuvre mais aussi en tant que direction assumée, en tant que commencement et en tant que verbe. Ce titre fait une synthèse parfaite de ce que je veux présenter aux yeux du monde à travers mes vers : le pouvoir divin.

En effet, j’invite mon lecteur comprendre que qu’il n’y a que le royaume des cieux qui doit être la quête permanente de tout processus. Le royaume des cieux c’est l’abondance, c’est le lait, c’est le miel, c’est la vie heureuse et éternel. Le royaume des cieux c’est le lieu où s’exerce le pouvoir de la royale, c’est aussi le temps de l’exercice du pouvoir politique.

Ton recueil aborde plusieurs thèmes dont l’Afrique, la mort et l’amour, pourquoi ces différents thèmes ?

« Royaume des cieux » rend compte de ma vie d’adolescent où la trahison, la rupture d’amitié et la volte-face d’un proche, le déclin des sociétés contemporaines suite à la montée des violences et conflits dans le monde, la complicité, le rapprochement et la confiance, vecteurs d’amour dans la société, la méchanceté et la jalousie des hommes au centre de nos sociétés, la désillusion sentimentale, l’honnêteté ,la confiance, la joie de vivre, la complicité comme fruit d’amour engendré auprès de la personne qu’on aime, l’impuissance de l’homme face au tragique et son cri d’appel pour l’éveil de la conscience africaine sont autant de thèmes traités avec la certitude que mes vers doivent servir ceux qui m’entourent.

Tous ces différents thèmes sont ceux qui ont influencé par vie, qui ont caressé ma muse de façon permanente et fait naitre mon esprit poétique. Oui, pour moi la poésie n’est rien d’autre que mon expression à l’extérieur mais au service de l’humanité ; c’est une réponse tirée directement de l’expérience de la vie qui se projette de manière constante vers de nouvelles solutions.

À qui s’adresse votre livre ?

« Royaume des cieux  » n’est pas destiné à une cible particulière et s’adresse à tout lecteur.

Propos recueillis par ATP/MTM
 

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