Omboué/L’artisanat en pratique

12 août 20150
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La valorisation de l’artisanat demeure une préoccupation pour les populations en zones reculées. Dans les environs d’Omboué, certains détenteurs de savoirs traditionnels veulent les transmettre aux jeunes générations, constate notre correspondant (Gabonews).

Les nattes traditionnelles les plus connues au Gabon sont en général fabriquées avec des roseaux ou des pandanus (type de plante souvent apparentée aux fleurs d’ananas).

Installé dans un campement de pêche vers Omboué, Alpha Diallo consacre ses heures libres pour apprendre aux jeunes volontaires une nouvelle technique de fabrication de nattes traditionnelles. Un savoir-faire qu’il transfère en tissant des tiges de bambous de palmiers à raphia.

Pour ce conservateur de l’artisanat africain, il s’agit de créer une activité génératrice de revenus à côté de la pêche qui le maintient dans ce campement perdu à Etimboué. « C’est une nouvelle façon pour moi » confie Jessica.

Tout le travail se fait manuellement ; les tiges, alignées de façon rectangulaire, sont attachées à l’aide des cordelettes obtenues à partir du raphia. « J’ai découvert ce genre de matériaux de la forêt et, je me suis mis à faire des nattes d’origine d’Afrique de l’ouest » explique Alpha Diallo.

Les tiges de bambous sont trempées à l’eau pour facilement être affinées ; il faut aussi une aiguille ou un couteau pour enfiler les cordelettes en raphia. La natte peut faire environ 2 mètres et vendue à 5000 frs CFA, sinon un peu plus à Port-Gentil où la demande devient importante. Dans les traditions africaines, la natte a des fonctions plurielles.

Danny Kouélé Tolé

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