LITTERATURE GABONAISE : ‘’Silences de la contestation ‘‘à Port-Gentil

17 avril 20170
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L’œuvre poétique de Benicien BOUSCHEDY, « Silences de la contestation », un recueil de poèmes, a été présentée à Port-Gentil devant un public composite au Complexe scolaire évangélique Pasteur OGOULA MBEYE le 14 avril courant. Le recueil de poèmes de cet auteur gabonais décrit, dénonce les libertés étouffées sous le soleil des tropiques, il dit avec des mots, les maux qui nourrissent la société depuis l’époque coloniale (Gabonews)

Dans cette œuvre chargée de poèmes, Benicien BOUSCHEDY a noirci 123 pages avec des mots pour éventrer les maux de la société. « Silences de la contestation » sort en juin 2016 des éditions La Doxa de la gabonaise, Nadia ORIGO en France. Le même auteur a publié en 2015 « Rêve nomade » aux éditions la Différence pérenne au Canada. Il trace son sillon dans la famille des écrivains en remportant le concours organisé par les éditions Amaya en 2015 avec « les poèmes des indépendances ». Dès les premiers écrits de sa dernière œuvre au contre de la rencontre le public portgentillais au collège évangélique Pasteur OGOULA MBEYE, l’auteur conteste avec un style d’écriture qui se démarque des autres. Il refuse de respecter les signes de ponctuation. Le lecteur averti dès le départ de son voyage poétique établit un lien avec les textes d’Aimé Césaire, le père de « Cahier d’un retour au pays natal ».

Le texte sonde insidieusement le présent africain dans les tourments de sa ‘’Démocratie’’ en proposant des solutions pour réparer le mal continental. En allant à travers ‘’les vers’’ de Benicien BOUSCHEDY, le critique littéraire s’aperçoit que le poète est pessimiste par rapport à son environnement. Pour lui, la condition humaine lui donne la possibilité d’écrire davantage. Dans ces vers, le désespoir et la désillusion trouvent leur réconfort. « Silences de la contestation » transporte le lecteur dans les couloirs de la société humaine. Les muets tentent de se révolter, mais ils restent déterminés en tutoyant les autres continents tout en s’auto-évaluant de leurs gestions démocratiques.

Benicien BOUSCHEDY s’oppose à l’exil de l’intelligence. Cet auteur montre son engagement d’être porte-parole des ‘’sans voix’’. Il pousse les opprimés de la barbarie des décideurs africains à parler. « A moi, vos désespoirs, à moi vos déceptions, à moi vos colères femmes, à moi vos colères hommes, à moi vos colères martyrs, c’est à moi que revient la mamelle du soleil » affirme Benicien BOUSCHEDY ; je tiens le balai pour que la cour de la justice universelle soit nettoyée de ses ombrages maquillés, s’engage-t-il.

Ce natif de Malinga dans la province de la Ngounié, l’auteur de « Silences de la contestation » chante les silences des opprimés à haute voix. Il démontre combien de fois la misère est insupportable. Benicien BOUSCHEDY parle d’une société chétive, étranglée par la nervosité d’une société du paraitre, un peuple étouffé par l’injustice, l’inégalité sous un soleil noir. L’initié comprend vite que l’auteur de l’œuvre évoque la frustration des insoumis. Il fustige le peu d’espoir de la classe dirigeante de changer la donne sociale. Le silence se traduit comme étant l’espoir d’une meilleure. « Je marche seul, et j’arriverai sur les voies incendiées de paix, lactées où j’embrasserai les rires par les joues du vent, la solitude conquise, la liberté acquise, la fierté remise par des leçons de maturité apprises » promet Benicien BOUSCHEDY qui se définit comme un poète militant.

Danny KOUELE TOLE

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