« Les anciens égyptiens étaient originaires du Gabon »

8 novembre 20140
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Cette affirmation, qui s’assimilerait à une aberration, est le résultat d’un travail de recherche bien fourni effectué par un auteur gabonais Jean Bedel MABIKA. Pour sa première production, le titre est « provocateur » : « Le Gabon, civilisation puissante : Antiquité brillante- présence dans le monde moderne et contemporain ». Ce livre fait apparaitre l’auteur comme un iconoclaste au regard des conceptions déjà assises et qui font autorité dans le monde scientifique.

Le public qui a assisté nombreux à la quatrième édition du banquet littéraire dans la salle de l’institut français de Libreville (ex C.C.F), qui mettait en exergue les ouvrages parus aux éditions ODEM, a du tomber des nues lors de la présentation par son auteur du livre « Le Gabon, civilisation puissante : Antiquité brillante - présence dans le monde moderne et contemporain ».

Ce livre qui a attiré et qui attirera davantage l’attention des lecteurs, s’inscrit dans une approche épistémologique consistant au « dépassement » des travaux de Cheick Anta-Diop contenus dans son ouvrage « Nations nègres et culture » prouvant l’unicité culturelle de l’ensemble des ethnies d’Afrique noire et en s’appuyant notamment sur les constats réalisés par André Raponda-Walker sur les ressemblances culturelles entre des éléments visibles dans l’Egypte antique et ceux retrouvés dans la tradition gabonaise.

Jean-Bedel MABIKA est un « fou » au sens où il ose affirmer des vérités qui renversent des thèses déjà établies et qui font nécessairement le lit à la polémique. S’appuyant sur les conclusions de Cheick Anta-Diop qui laissaient entendre que les anciens Egyptiens étaient des noirs et aussi que les noirs d’Afrique Subsaharienne ont une relation directe avec les anciens égyptiens sur le plan culturel. D’ailleurs le Pharaon Ounas de la Vème dynastie égyptienne reconnu que les ancêtres des anciens égyptiens étaient originaires d’Afrique centrale et tropicale. Aussi, les dernières recherches en archéologie de terrain démontrent-ils clairement que l’histoire la plus ancienne, du moins en Afrique centrale, est celle du Gabon. L’auteur conclut que « les anciens égyptiens étaient originaires du Gabon ». Et en comparant les éléments culturels, il estime qu’on peut approfondir la civilisation égyptienne ancienne en se référant à la tradition gabonaise. Il aboutit à la conclusion que « la première civilisation et la plus brillante de l’antiquité était la civilisation gabonaise ».
Jean Bedel MABIKA à un but simple, il faut réhabiliter l’Afrique noire et lui restituer ses découvertes et ses inventions au rang desquelles on peut citer : les premières approches théoriques et les premières expérimentations de la bombe atomique qui ont été faites au Gabon par le peuple gabonais lui-même (par les physiciens de la tradition), les premiers bancs publics, et aussi la coiffure dite « chignon » exportée par Paul Du Chaillu etc.

« Le Gabon, civilisation puissante : Antiquité brillante - présence dans le monde moderne et contemporain » est un ouvrage « déstabilisateur » et très polémiste dont la rupture épistémologique se veut radicale et surprenante, il se détache des conceptions anciennes qui attribuaient à l’Occident un monopole scientifique en termes de découverte et d’invention.
A travers ce livre, c’est un ensemble de schèmes de pensée qui se voient remis en cause, la science elle, s’enrichie puisqu’elle évolue par ses ruptures.

Patrick Charferry

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