GABON/Mackjoss est-il rangé dans les oubliettes ?

30 avril 20190
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Il y a maintenant un an que l’artiste Jean-Christian Mboumba Makaya dit Mackjoss, nous a quittés. Depuis, rien n’a encore été entrepris pour que la mémoire de ce monument culturel puisse intégrer l’histoire et la conscience populaire. Pour preuve, le 18 Avril dernier qui a sonné le premier anniversaire de sa disparition n’a pas été commémorée par les acteurs de la culture et les autorités du Ministère de la Culture au grand étonnement des fans de l’artiste.

Voici un an que Mackjoss s’en est allé. La date du 18 Avril 2019, qui marque les un an de sa disparition n’a pas été commémorée par ses paires artistes et par les plus hautes autorités. Cela parait inimaginable lorsqu’on fait un pas en arrière en se remémorant les obsèques populaires de l’illustre disparu. On est tenté de croire que l’immortalité des Artistes est le cadet des soucis des Gabonais. Ce 18 Avril, les fans de l’artiste auraient aimé se retrouver autour d’un événement faste pour célébrer l’interprète du titre « Le bouché  ».

Les fans de ce monument de la musique gabonaise ont dû se contenter d’écouter en boucle les célèbres titres de Mackjoss. Cet événement a du moins été commémoré dans les boites de nuit à travers l’intégration de quelques hits de l’artiste dans la programmation musicale des DJ. La même chose dans les radios et télévisions, dans certains programmes réservés à la musique locale. Nous sommes bien loin de l’hommage rendu par la France et les Français à Johnny Hallyday. Il est bien vrai que comparaison n’est pas raison. Mais, on est en droit de s’interroger sur l’épineux problème de la reconnaissance de la Nation envers ses portes étendards. Les fans de l’artiste qui ont certainement mal vécu cette date d’anniversaire, peuvent nourrir l’espoir de le vivre autrement dans les années à venir.

S’ils se réfèrent à l’hommage rendu à l’artiste Pierre Claver Nzeng Ebone huit ans après son décédé. En effet, au mois de Novembre dernier, le Ministre de la Culture, à la faveur d’une conférence de presse, avait présenté un coffret qui compte les tubes de l’artiste. Cet élan enthousiaste se perd dans le doute, si ces mêmes fans pensent au manque de reconnaissance des autorités envers Olivier N’goma. Que dire des autres qui sont partis bien avant eux. On pense notamment à Nono Michima, Max Massala, Serge Egniga, Chris Ayoume, Edingo et bien d’autres.

La création d’un musée national digne de ce nom peut solutionner l’épineux problème de l’immortalisation des icônes comme Mackjoss.Comme quoi,les artistes ne meurent pas,ils vivent dans leurs œuvres.

D.M/MT

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