La poésie urbaine a été une fois encore à l’honneur à l’Institut français du Gabon (IFG), où s’est tenue la 7e édition du Concours national de slam organisé par le Zorbam Produxions en partenariat avec l’IFG. Ils étaient au nombre de 10 à concourir. Dans les rangs, il y avait des candidats de Libreville, de Port-Gentil et de Franceville.
 
Comme depuis 2008, année du lancement de cette compétition artistique, en termes de critère elle met l’accent sur la diction, la performance scénique, la qualité du texte et sa capacité à captiver le public. Et à ce jeu, Wilfried Ellah Assoumou, alias Wil a été consacré par le jury avec un total 48 points sur 50, devançant ainsi Joe, son principal challenger au dernier tour de la finale.
 
Ouvert à tous les sujets, Wil a fait preuve d’une certaine maturité et d’originalité dans ses textes. Entre imitation d’hommes politiques connus tels que Thomas Sankara, et bien d’autres, le champion 2015 a démontré qu’il avait plusieurs tours dans son sac. Et sa capacité à échauffer le public en était la preuve. Prochain défi pour ce jeune gabonais, faire mieux que ses prédécesseurs au championnat du monde de slam en France où la meilleure participation est à mettre à l’actif de Didier Tangui, vice-champion du monde en 2013.

 
Il est à noter que cela fait dix ans que le slam est pratiqué au Gabon. Une durée qui reflète la maturité reconnue dans le traitement des thématiques diverses abordées par Henzo, D’sign, Gabrielle, Joe, Chef Ella, Wil, Psychik, Rodriguez et Ramses les candidats de cette édition.
 
 
Dorian Ondo