FORUM GRAINE : Réduire le nombre de personnes dans les coopératives pour plus d’efficacité

5 novembre 20150
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Comme prévu depuis quelques jours, les locaux du stade d’Angondjé, dans la commune d’Akanda (nord de Libreville), ont abrité jeudi, le début des travaux du Forum d’Echanges sur le programme graine. Mathieu Mboumba Nziengui, ministre gabonais de l’agriculture a officiellement ouvert les débats en présence de Daniel Ona Ondo, le Chef du Gouvernement.

10 mois après le lancement du Programme Graine, voici le premier Forum d’Échanges qui permettra, selon les organisateurs, d’ajuster les erreurs commises tout au long du parcours. Hermann Kamonomono, le coordinateur général des projets agricoles à Olam Gabon et ses collègues, comptent tirer profit des différentes remarques qui sortiront des discussions. Toutefois, ils soutiennent que des progrès considérables ont été réalisés depuis le lancement ; notamment dans la lutte contre le chômage, avec 627 employés disséminés à travers 200 milles hectares de terre cultivable. Ce programme exclusivement agricole a pour principal objectif de permettre au Gabon d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Dans les premiers instants des échanges, le public a participé à une projection vidéo présentant de jeunes gabonais suivant actuellement une formation d’agriculture en Malaisie. Aussi, très ovationnées, deux dames ont fait un témoignage sur leur participation au Programme Graine. Et surtout, elles ont exposé ce qu’elles considèrent comme les faiblesses actuelles de ce projet : « il faut faire des parcelles de 5 ou 6 personnes car en groupe de 30, on évolue pas », les parcelles étant distribuées à des coopératives ou associations agricoles. Les intervenantes ont également posé la question du prix de leur produit et savoir qui sera l’acheteur ; car dans leur cas, il s’agit de produire de grandes quantités de manioc. Or sur le marché, les commerçantes n’achètent que de petites quantités à revendre.

Le programme Graine pourrait aussi rencontrer la difficulté des voix d’accès. Les routes du Gabon ne sont pas totalement praticables en toute saison. Ce problème justifie en partie, le coût élevé des produits issus de la terre dans les marchés. Le transport coûte excessivement cher ; les revendeurs se voient obligés d’élever les prix pour tirer profit de leur marchandise. Des routes praticables pourraient régler la question du prix.

L’un des profits de ce projet, au cas où il serait réellement mené à son terme, sera la fin de l’exode rurale. Les différentes plantations qui verront le jour à l’intérieur du pays auront besoin d’une main d’œuvre jeune. Un retour au village pourrait s’opérer au moment où les populations réaliseront qu’un emploi rémunéré peut aussi s’acquérir hors de la capitale. Les travaux du Forum d’échanges sur le Programme Graine prendront fin samedi.

Georges-Maixent Ntotuotume

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